C’est là que je l’ai trouvé. Sur mes étagères.
Il y était déjà quand je me suis penché sur le bonhomme. Pratique, non ? Je n’ai pas eu à me pencher trop bas, à inspecter les avis en ligne. Il était là, pas comme une évidence, pas tout à fait, mais presque.
La couverture d’un de ses romans (à vous de deviner lequel !) m’a fait de l’œil pendant quelques temps, la tête blanche d’un chat en porcelaine derrière des poissons rouges ou jaunes qui nagent… Il m’a fallu un moment pour y arriver. Le titre du livre (non, je ne le vous dirai pas) ne m’attirait pas particulièrement, trop excentrique, trop poétique, ou voulant se donner trop des airs de je ne sais quoi.
Ce roman n’est pas resté seul bien longtemps, un signe. D’autres du même l’ont rejoint, avec des titres toujours aussi particuliers, excentriques, mais qui devenaient moins bizarres. On s’habitue, on se laisse adopter, séduire.
Je parcourais les quatrièmes de couverture en me disant que, finalement, je les lirai bien ces bouquins.
J’ai succombé assez vite, en fait. J’en ai lu un puis deux et j’ai décidé de me mettre à ma vieille marotte, les lire dans l’ordre chronologique de leur parution originale (dans la langue de Mishima, je veux dire). Et j’en suis arrivé maintenant à celui dont la couverture m’avait fait de l’œil au tout début et qui s’avéra être l’un des derniers en date.
Au fur et à mesure de l’exploration de l’œuvre de Murakami, j’ai également eu envie d’explorer d’autres romanciers de son pays, des romanciers qui pourraient lui être proches. J’ai feuilleté Yoko Ogawa, excellente novelliste, Junichiro Tanizaki, un grand ancien, et bien d’autres…
J’avais déjà lu Mishima mais la porte d’entrée vers la littérature du soleil levant aura été Murakami, après, ou en même temps que quelques approches par des romanciers européens, anglais, de ce pays lointain, je pense à David Peace ou Mo Hayder…
L’œuvre de Murakami me touche vraiment, allez savoir pourquoi, un auteur qui se permet beaucoup sans que ça ne soit jamais artificiel, au contraire, tout lui semble si familier, tout semble si évident. Une œuvre d’une grande originalité et si proche de chacun.
Murakami continue à écrire, sa dernière œuvre est en cours de traduction. Parue au Japon l’année dernière, ce roman, en trois tomes, a battu des records de vente, atteignant un tirage assez impressionnant… Et sa carrière n’est pas finie, il est également en cours de traduction en anglais… Et Murakami a quelques accointances avec les pays baragouinant cette langue.
Un grand, je vous dis !